L’instant présent et le Qi Gong
Introduction :
Cette très belle calligraphie, réaliser par Francis Baudart, est l’illustration parfaite de ce Mémoire. Quand on attend rien le geste est juste sur l’expire, dans l’instant en ne pensant qu’au geste.
Ce maitre Zen à marquer mon passage d’une vie à une autre, par son humour et sa présence, après une pratique commune de méditation, il sort un paquet de cigarette et cherche quelqu’un pour l’allumer, me regarde avec cette œil brillant et malicieux et me dit : « Je m’entraine à être imparfait. »
Que je n’oublie jamais qui je suis sur ce chemin du débutant, afin de garder l’humour et la joie sans fin.
« La vie n’implique pas de chercher à obtenir, mais simplement de pouvoir recevoir ce qui vous est donner »De Annet Bouvers.
Ma rencontre avec le Qi Gong.
« Être humain, c’est être dirigé vers autre chose que soit même, qu’il s’agisse d’un but à atteindre ou de quelqu’un à connaître et à aimer. «Viktor Frank»
Il était une fois, est-il possible de commencer une histoire pas ordinaire ainsi, mais la vraie question est : existe-il une histoire ordinaire ? Non je ne crois pas, nous sommes tous acteurs et créateurs de nos vies.
Mon histoire commence à ma naissance : je dis toujours que je suis née entre les pattes des vaches, de la terre, et à quarante-huit ans, je vais revenir à la terre par le Qigong.
Le Qigong est venu à moi très tard par un dessin animé incroyable « Kung Fu Panda ».
A cette époque, à part manger beaucoup de riz, je ne connaissais rien de la Chine et encore moins de sa philosophie.
Ce film, j’ai dû le visionner une quinzaine de fois ! Quelque chose résonnait en moi, une graine était tombée dans mon cœur mais je ne savais pas encore la place qu'elle allait prendre dans ma vie …
Beaucoup de messages très importants dans ma pratique à venir, étaient venus s’inscrire en moi dans cette période trouble de ma vie. J’ai découvert que l’on était plus fort lorsque l’on avait beaucoup d’humour avec la vie, et avec son corps.
Car l’humour est bienveillant. Il répare, il guérit. « Manquer d’humour, c’est manquer d’humilité, c’est manquer de lucidité, c’est manquer de légèreté, c’est être trop plein de soi, trop dupe de soi, c’est être trop sévère ou trop agressif, c’est manquer par-là, presque toujours, de douceur, de clémence et de générosité » écrit «André Comte-Sponville ».
Et le Pouvoir du Moment Présent avec une majuscule tellement cela va m’aider dans ma pratique à venir.
A travers ce film j’ai découvert des phrases qui ont d’abord touché mon cœur et je découvrirai plus tard l’essence du Qigong.
La première qui donne tout son sens au mot « Gong » :
Donner le meilleur de soi-même, le Présent le plus important de tous les temps.
Ces phrases intenses qui demandent :
Qui tu choisis d’être ? Choisis qui tu es aujourd’hui !!!
Et cette dernière et magistrale phrase de « Maitre Oogway » qui m'a frappée sur la tête est bien rentrée et me permet d’intégrer l’essence du Qigong plus vite en moi.
-Tu te préoccupes trop de ce qui a été ou ce qui sera comme le dit un dicton :
« Hier est derrière, demain est un mystère mais aujourd’hui est un cadeau c'est pourquoi on l’appelle le présent. »
Après cette première étape, la vie m’a permise de belles rencontres qui m’ont poussées en plein milieu de chaos dans ma vie, l’année 2010 dans une salle où l’on pratiquait le Qigong .
Le premier cours de Qi Gong
Je me souviens de chaque instant et émotion de ce printemps. J'entre dans une petite salle conviviale et je vois au fond une femme assise, tout de noir vêtue sur un zafu, en méditation. Il émanait d’elle toute cette paix dont je rêvais, que d’émotion !
Son corps s’est mis à bouger au ralenti comme un chat, doucement, souplement. Elle bascula son corps en avant et j’ai cru voir une panthère, les mains posées comme les pattes d’un félin dont on sentait la présence et la tension.
Le geste, si précis, tel le tigre, les tendons bien visibles, comme prête à bondir.
Elle continua son exercice comme dans une bulle : rien ne semblait la déranger, ni le bruit des élèves qui s’installaient ni leurs conversations ...
J’étais hypnotisée par cette découverte, moi qui ne supporte pas le moindre bruit autour de moi ni le manque de respect. Son état de présence lui permettait d’être pleinement là, à son travail, sans souffrir de ce qui se passait autour.
Cela me renvoie à ce livre de « Thich Nhat Han » - Moine bouddhiste qui a écrit entre autre un petit livre « Soyez libre là où vous êtes. »
Sauf que là, c’était la mise en pratique, peu importe où elle aurait pu se trouver, en aucun cas elle aurait été perturbée dans sa pratique.
Comment à 43 ans je n’avais jamais vu ni rencontré ni entendu parler de cette pratique ?
Dans ma carrière de coiffeuse pour me soulager de douleurs dorsales, j’ai vu des médecins et kinésithérapeutes qui me promettaient tous une fin de vie en fauteuil roulant ...
On m’avait conseillé et recommandé le Yoga qui se pratiquait dans nos campagnes, mais comment moi, qui pouvais tout juste toucher mes genoux aurais-je pu pratiquer le Yoga ? Je regardais mon corps comme handicapé et n’imaginais pas du tout ce que j’allais découvrir sur moi et sur mes possibilités physiques.
Ce jour-là, j’ai aussi découvert le Zafu qui permet cette posture assise en tailleur, avec mes genoux souffreteux ! Quel grand moment, comme dirait mon professeur.
Ce cours incroyable m'a conquise, une belle personne vivante, souriante, un Qi positif avec une foi inébranlable sur nos capacités.
Elle nous invitait à pratiquer dans la bonne humeur, dans sa bulle d’air où je me sentais vivante avec la prise de conscience de ma respiration dans le moment présent !
Comme beaucoup de personnes à l’heure actuelle, j’étais en mode survie avec un corps qui prenait son minimum vital en toute inconscience.
Le corps en souffrance
A cette époque, suite à une grossesse à 40 ans, une hernie discale importante qui m’avait clouée au lit, en très grande souffrance mais ne programmait pas d’opération : je tenais !
En congé parental avec une petite Eve, princesse bien sûr, de 2ans et demi, je mis toute ma foi dans cette pratique pour redonner vie à mon corps raide et peut être l’assouplir mais surtout transformer mon énergie négative en énergie positive !
Je reprends ma vie en main : indépendante depuis mes 33 ans, après la vente de mon entreprise, je devais repartir sur un nouveau projet professionnel.
Me voici en quête et je rencontre dans cette même période « Rémi Guyomarch » patron de Terre de couleurs pour ouvrir un salon tout végétal.
Lors d’une formation de plusieurs jours, il nous propose l’art du mouvement chaque matin avant le petit déjeuner.
L’idée me plaît bien. Il est à noter qu’à cette époque pour sortir de mon lit, je me basculais au sol à quatre pattes et je me dépliais progressivement tout doucement pour revenir à une posture debout.
Rémi nous propose des exercices qui ressemblent au Qigong mais qui travaillent principalement cerveaux gauche et droit. Le premier matin, il propose un exercice pour contrôler les bascules du bassin. Je lui dis que la sagesse va être de regarder plus que de pratiquer afin que je puisse finir le stage debout et non bloquée, toujours dans le mental et la peur de souffrir bien présente.
Certain des bienfaits de cette pratique, il me guide doucement et m’assure avec conviction que demain matin je pourrai me lever même si, dans l’instant du mouvement, je ressens des douleurs ... J'ai le sentiment de faire le petit train comme un enfant.
Je décide de lui faire confiance et je prends le risque, demain est un autre jour.
Je découvre mon bassin et sa mobilité même minime est bien là ; ce jour a changé toute ma relation avec mon corps et mon esprit !!!!!!.
A partir de ce jour, je me suis levée de mon lit normalement, chaque jour sans faute, je pratique ce mouvement dedans et hors de mon lit. Le Qigong fait son chemin dans ma tête et mon corps. C’est une joie indescriptible quand vous sentez que vous redevenez maître de votre corps et que ce n’est pas le corps qui vous emprisonne, une prise de conscience est faite et bien faite.
C’est là que le « Gong » a toute son importance : à chaque instant, je prends soin de mon corps dans le mouvement avec conviction et détermination.
Le travail de mémorisation et de fluidité va venir.
Petit à petit les douleurs vont s’estomper et plus le Qigong entre dans mon quotidien, plus je suis surprise des résultats !
Chaque jour je ressens les bienfaits et les progrès sur les douleurs quotidiennes des épaules, des genoux promis à une opération, des poignets et leur tendinite récurrente …
A cette époque, les médecins souhaitaient que je fasse des examens pour savoir si cette belle hernie discale avait disparu … Peu m’importe, aujourd’hui est une belle journée sans douleurs ! Mon corps est devenu mon Ami et j’en prends soin en permanence chaque minute, chaque seconde; en pensant à respirer en conscience.
Comment est venue la paix dans mon Cœur
Pour ce qui est du mental et de l’esprit, aujourd’hui il est devenu plus calme.
Je vis mes émotions, toutes mes émotions en état de présence et de conscience et ne me laisse plus envahir par le chagrin, la tristesse, la colère.
J’avance pas à pas, je viens de constater récemment que je pouvais pratiquer les mouvements du tigre avec le travail profond, sans avoir envie de pleurer.
Cette pratique découverte lors de mon premier stage d’été à « l’ITEGQ » me mettait dans une détresse émotionnelle incroyable, je pratiquais ce mouvement en mode tigrou afin de ne pas perturber le cours.
Je découvre alors que le Qigong vient mettre le doigt sur ce qui n’est pas rangé en moi et me permet de nommer cet effet « Yang Papillon » !
Il révèle et vient chercher qui nous sommes vraiment. Donc qui je suis !
Mon professeur de « l’ITEQG » en février 2014 a mis le doigt sur ce problème justement : dès que l’enseignement s’arrêtait pour des explications ou des pauses, je ne tenais pas en place : je n’arrêtais pas de bouger et de sauter !
« C’est une problématique pour ton parcours » me dit-il. Cela m’a pris du temps pour comprendre.
Je pensais que j’étais comme cela, un point c’est tout …Le mois suivant cette constatation, je m’obligeais à m’asseoir, à prendre un cahier et des notes pour ne pas bouger, ne pas déranger …..
Je contrôlais ce qui n’était pas juste au plus profond de moi.
La vie ma offert une réponse à cette problématique en octobre 2014. J’ai eu le plaisir lors de mon retour de stage de voyager avec une élève de mes cours de Qigong et de découvrir une thérapeute d’écoute Centrée sur la personne selon la méthode de « Carl Rogers » .Rendez-vous fut pris à la descente du train.
Accepter que le chemin ne faisait que commencer et associer le mouvement à la parole m’a permis de libérer mes peines contenues, mes chagrins, mes colères enfouies mais bien présentes dans mon corps.
Aussi longtemps que je ne sais pas accéder au pouvoir du moment présent, toute souffrance émotionnelle dont je fais l’expérience laisse un résidu de souffrance qui se perpétue en moi. Ce résidu se rallie à la souffrance du passé et reste logé dans l’esprit et le corps.
Alors la paix est venue doucement s’installer dans mon cœur.
Pratiquante de l’art thérapie depuis dix ans, j’ai pu associer dans mon cheminement la création, par des toiles mandala et autre support de collages à la parole en miroir avec le thérapeute et affiner ce travail dans le mouvement avec le Qigong pour retrouver mon centre.
J’ai pu voir mes postures évoluer au fur et à mesure que les blocages émotionnels se levaient. L’arbre se pose, mes reins s’assouplissent et le plus incroyable est de ressentir la souplesse venir dans mon corps ! Comment se faisait-il que j’approche mes pointes de pieds, jambes tendues avec le bout de mes doigts, à mon âge, cela est possible !
Je ne cherche pas à creuser le pourquoi ni le comment en écrivant ces lignes : je suis juste admirative du résultat inattendu et bien présent.
J’avais depuis longtemps accepté les résistances de mon corps tendu alors oui, je vais de surprise en surprise, en constatant chaque jour mes capacités, tant de mémoire que du mouvement.
La fluidité vient doucement avec la joie du Qi positif qui s'installe en moi un peu plus chaque jour avec la sensation d'une progression agréable qui n'est qu'à son début mais je me réjouis du temps à venir !
Ma pratique personnelle s’est vue complètement transformée ...
J'apprécie les techniques internes qui m'étaient très désagréables avant ...
Je peux ressentir mon Qi se développer de façon instantanée, ce qui était complètement inexistant au début de ma pratique et qui provoquait bien des fous rires mais aussi une intense joie.
Mon corps s’est redressé et se maintient droit, sans effort ...
J'ai trouvé ma place, je sais qui je suis, ce que je veux et ce que je ne veux plus ! Ma posture me donne la force de rester maître de mon chemin de vie.
« Rester maître de son chemin de vie par mes racines »
Pour comprendre l’ancrage que me donne le Qigong, je dois écrire et expliquer un épisode marquant de cette découverte qui donne tant de force dans le quotidien.
De retour du premier stage d’été, une semaine intense où vraiment j’avais trouvé le placement de mon corps et avec le recul je crois avoir retrouvé mon centre et mes racines (entre les pattes des vaches) Je suis revenue chez moi, je veux dire par là en moi.
Mon conjoint de l’époque, grand pervers narcissique avait un pouvoir sur moi permanent et quand vous retrouvez votre chez vous, à l’intérieur de vous, la réalité vous fait face.
Pas besoin de parler, je me suis juste positionnée, je n’avais plus peur et il n’a même pas approché la force que nous donne notre centre, incroyablement plus puissant que n’importe quel moment où l’instinct de survie peut se déclencher !.
J’ai eu cette rencontre avec ma force intérieure soutenue par une pratique intense.
Merci le Qigong qui m'a redonné ma liberté de vie !
Et j’ai aussi découvert l’ancrage avec mon compagnon de toujours le « Cheval »
J’ai redécouvert le plaisir de l’équitation, cette pure sensation de ne faire qu’un avec son cheval : je suis ses quatre pattes, je suis son centre et en aucun cas je risque une chute ...
C’est ça le Qigong : les sensations dans toute notre vie .C’est la paix de l’esprit et l’écoute du corps qui permet ces sensations.
Qu’est ce qui a motivé mon inscription en formation de Qi gong ?
« Au lieu de nous demander si la vie avait un sens, il fallait s’imaginer que c’était à nous de donner un sens à la vie à chaque jour et à chaque heure. » Victor Frankl
Tout commence un an après ma découverte du Qigong.
Je trouve un lieu remarquable pour pratiquer la coiffure végétale : une ancienne école de garçons. Il y a une salle assez grande pour un cours de Qigong avec une dizaine d’élèves, un bureau et une petite salle qui pourrait se transformer en salle de soins-bien être. Une salle pour la coiffure. ! Je m’installe dans ce lieu.
En juin je propose à mon professeur de venir donner des cours en Septembre.
Je m’occupe de l'organisation déjà convaincue des bienfaits du Qigong avec l'intention de mettre en place cette activité dans mon village.
Elle est d'accord alors je mets en route le projet avec l'élan d’une débutante, ravie de contacter beaucoup de personnes pour les cours d'essai en Septembre et il me semble que ce sera un succès !
Tout est prêt, j’ai aussi pensé à l’assurance : tout va bien.
Tout va bien oui tout est en place c’est sûr, sauf que fin Août, mon professeur m’annonce que c’est moi qui vais donner les cours. !!!
« Professeure malgré moi »
Je suis sous le choc, moi bébé fœtus de Qigong ...que puis-je donner à ces personnes. ?
Elle m’affirme que je suis capable et que de toute façon j’en sais évidemment plus que ces personnes, Peut-être, mais ...
Je ne saurais dire comment j’ai fait ce jour-là, beaucoup de monde dans la salle trop petite ! Le cœur y est, il bat à fond, bref du saut à l’élastique pur et dur mais je sais que je peux passer des messages de bien être …Seule avec moi-même.
En conclusion 12 inscriptions pour deux cours prévus un le matin et un le soir.
Nous sommes en Septembre 2011 le début d’une aventure commence et je ne sais pas encore ce qui m’attend, le meilleur est toujours à venir.
Le professeur de mon cours hebdomadaire me promet soutien et formation particulière. Je n’ai pas beaucoup de temps mais je ne déroge pas.
Par contre elle, reporte, déplace, annule le cours de soutien. En Février 2012 le conflit monte, j’ai besoin d’un support de cours pour enseigner ... la rupture arrive et je me retrouve seule.
« Seule » …..
Sans cours pour moi ni support supplémentaire … Je ne pense même pas à des recherches, des idées sur internet comme j’ai pu entendre depuis.
De février à Juin, je ne dis rien à mes élèves : je leur donne le meilleur de moi-même avec tout mon cœur et toute ma foi. Ne me demandez pas ce que j’ai enseigné à cette période-là, je crois que mon cerveau a décidé d’oublier.
Aujourd’hui lorsque j’en reparle avec les élèves toujours fidèles aux cours, c’était extraordinaire !!!!!, Je pense qu’elles ont raison ce n’était pas ordinaire ce qui s’est passé !.
En juin je les informe de la situation et que je vais arrêter les cours.
Pour elles, c’est totalement impensable car les autres cours dispensés dans notre campagne sont trop loin.
Verdict : cherche une école et continue, tu es à ta place en tant qu’enseignante !! .
Peut-être mais je ne sais plus où j’en suis : certaines personnes seraient allé chercher une école dans des journaux spécialisés ou internet, pas moi. ! Je ne fonctionne pas ainsi et puis je m’étais bien juré de ne jamais retourner à l’école et encore moins de repasser des examens !!! .Si je dois commencer une école, elle viendra à moi.
J’en parle un peu autour de moi, je vais faire mon stage « d’art thérapie » et j’échange avec «Catherine Mazarguile» sur cette situation et je laisse passer le temps ...
Septembre : les élèves m’appellent … je ne sais que faire……
Catherine m’invite à rencontrer un professeur de « Yoga Nidra » - « Thierry Jumeau » avec lequel je dois passer un diplôme ultérieurement. A l'issue de cette rencontre, je repars avec les coordonnés de « l’ITEQG »
Je consulte internet et j’appelle le directeur technique et pédagogique de « l’ITEQG » « Bruno Rogissart »
Je lui explique ma situation incroyable et lui demande si malgré tout, je peux intégrer le cursus de formation de professorat en continuant d’enseigner.
Il accepte mon inscription pour la rentrée de septembre alors je contacte toutes les personnes qui souhaitaient reprendre le Qigong avec moi : l’aventure continue.
L’aventure commence vraiment
Le parcours de formation à « l'ITEQG »
Et la ……..
Le ciel va vraiment me tomber sur la tête, je suis dans la cour des grands, moi bébé Qigong ! J’avoue avoir honte de la situation dans laquelle je me trouve ….
Je ressemble à « Po » du dessin animé, éberluée de ce que j’entends et vois. Je ne comprends rien et je ne connais rien.
« Wu Ji » ... je ne connais pas…
« L’arbre » ... je ne connais pas ….
Le « Shen » , le « Qi » , le « Jing » ... ahhh !!!! Déjà entendu mais c’est tout. Je ressors du stage avec le sentiment de n'avoir rien retenu : tant de nouvelles informations. ! Le chemin va être long.
Et j’ai entendu deux mots « improposables » à l’époque et il y a encore deux semaines je pense :
Mémoire de fin d’année !!!
Examen technique !!!
La vraie question que je me pose aujourd’hui c’est pourquoi je n’ai pas pris la fuite ?
Pourquoi je suis revenue?
Sans doute pour les personnes en attente de mes retours et ils et elles n’ont pas été déçus……
Je m’étais fait une promesse, celle de ne jamais retourner à l’école … La vie m’apprend à ne jamais dire jamais ...
L’enseignement de cette école venue à moi me correspond parfaitement et colle avec mon tempérament .Ce que je confirme aujourd’hui en arrivant à la fin de ce cursus.
Les progrès
Lorsque vous êtes un vase plein, il est difficile d’intégrer de nouvelles notions, et de les accepter.
Lorsque vous êtes un vase vide, alors tout est nectar et bonheur. Le vase va se remplir.
Lors de mon premier séminaire, j’ai découvert toute ma première vraie notion de QiGong, la maîtrise de l’énergie qui commence par le souffle.
Le Qi : L’énergie est unique !
Les Chinois pensent que l’univers tout entier n’est fait que de souffle, force vitale à l'origine de tous .Dans tout ce qui existe et se produit.
Le Qi n’est ni corps ni esprit, il est les deux à la fois.
Et il y a aussi la notion de deux valeurs d’énergie : une légère et une plus dense, qui permettent de les relayer à la notion ciel et terre plaçant l’homme au milieu de ces deux éléments.
Le résumé de cette histoire chinoise est :
Le ciel, l’homme et la terre forment à eux trois les grands principes de l’univers.
Le Gong : « Travailler avec force et détermination »
Il évoque l’idée de travail, de maîtrise et d’accomplissement…..
Cette notion est déjà présente en moi mais dès que je rentre du séminaire, je m'entraîne tellement que je me blesse.
Alors je vais découvrir la notion de « Ying » et « Yang » ne pas oublier l’équilibre !!!!
Après avoir appelé mon professeur, il me conseille de me calmer et même de cesser mes entraînements quelque temps.
Surprise !!! J’avais appliqué ses conseils de travailler tous les jours mais un peu trop à la lettre !
En plein devant la réalité : mon corps qui se plaignait et que je n’avais pas su écouter, je n’étais pas présente à moi-même, j’étais dans l’action …
Tête baissée, sans respirer, dans le vouloir .
Alors j’ai entendu mon professeur et petit à petit, j’ai trouvé un juste équilibre d'entraînement entre la famille, les cours et le travail.
On n’arrête pas un cheval fou comme ça, mais j’ai appris le raisonnable et l’écoute de moi-même dans l’instant.
« Des principes d’hygiène de vie pour pratiquer »
J’ai pu comprendre le fait que l’énergie est unique.
Que l’énergie tout entière n’est faite que du souffle, mû par une force vitale qui est à l’origine de tout ce qui se manifeste, dans tout ce qui existe et se produit.
Beaucoup de mots et termes, qui en première année sont passés dans ma tête, se sont logés quelque part en attente de revenir pour que j'en comprenne le sens plus tard.
J’ai retenu l'importance du détail, qui au début a retenu mon attention : comme un lieu, un espace de pratique, sans téléphone, avec des plantes, un endroit agréable de détente.
Dans la nature avec du bois et de l’eau et surtout sans vent, sans grand froid.
Un endroit où l’on n'est bien que le matin pour faire monter le « Yin » et le soir le « Yang ».
J’ai découvert aussi qu’il était mieux de ne pas pratiquer
- Après les repas
- Après une émotion forte
- Après avoir fait l’amour
- Pieds nus sur du carrelage
- Dans la rosée, la fraîcheur
- Dans une tenue adaptée, sans bijoux
- Sous les effets de médicaments
Comme j’étais surprise d’entendre tout cela…. Et je notais bien tout !
Je me souviens de tant de choses à ce premier séminaire :
commencer par « San Tiao » - les corrections : comment comprendre ? Je me vois avec beaucoup d’humour dans ces moments de calme, dans cette salle en grand ras le bol de moi-même.
Lutter pour comprendre ces corrections, observant mes collègues en mode « Po », comme si des informations allaient sortir de leur corps : N0N RIEN !
Tu dois ajuster ! Ajuster quoi !!!! Je fais un avec moi-même, je suis dans un sarcophage ! Comment corrige-t-on un bloc …
Je ne sais pas mais ce que je sais c’est que dès que je comprends, je transmets !!!!
Découverte : les autos massages.
Le non agir !!! le « Wo Wei »……
En inspirant, je calme mon corps
En expirant, je souris.
Je m’établis dans l’instant présent, je sais que c’est un merveilleux instant.
Que de résistance avec moi-même pour savoir apprécier le non agir ! Comment moi Nathalie, le cheval au galop avec toujours une idée qui en pousse une autre pourrais-je trouver la paix du non agir avec bonheur ? Un long chemin devant …
Le fait de ne pas bouger me transformait en cocotte-minute.
Je ri encore de ce souvenir remarquable .Un jour au bord de l’explosion, je suis allée en quête vers mon professeur, afin de faire descendre la pression.
Il me conseilla de souffler le feu du dragon, quelle belle expression qui me permettait d’évacuer cette chaleur rapidement après avoir inspiré de l’air frais.
Une belle expérience qui me permet aussi de comprendre les élèves que je vois rougir pour les accompagner avec beaucoup de compassion et compréhension.
Le travail de répétition de mouvement nous était préconisé en entraînements quotidiens.
Une bonne présence au corps, cela me parlait vraiment bien et me ramenait à ma seule connaissance, ce dessin animé qui m'a montré cette vérité : c'est nous le maître à la sensation et à l'énergie dans l'instant !
Concentration sur les trois principes de base
Placement du corps et maîtrise du mouvement :
Puisse que je suis dans la rigueur, je vais transformer ce défaut en qualité et m’exercer et m’appliquer à apprendre un enchaînement. Je suis sous le charme des 9 premiers exercices de « Taiji Qi Gong. »
Je travaille d’abord beaucoup la forme , cherche la bonne attitude et laisse doucement le souffle se poser : j’ai toujours le sentiment d’être en apnée.
Mon Corps est encore limité au début, je le sens raide et il est bien raide par rapport à mes collègues mais notre enseignant nous invite à la patience avec ce corps pour lui laisser le temps de prendre sa place plus juste et de lâcher !
En sortant de séminaire, je sais où sont mes muscles et mes tendons….. .Ne pas oublier d’avoir beaucoup d’humour avec ce corps de location et en prendre soin comme dit mon professeur : « moins on se sert de son corps plus il s’use » Alors là je pense que mon corps ne s’use plus ….
Les massages des méridiens que nous voyons en séminaire sont intéressants et quel bonheur le massage de fin de session ! Je crois que je pouvais manquer mon train mais pas le massage ! J’avoue que leur disparition au programme est frustrant surtout quand on a connu et apprécié ! ...
Je suis dans la juste progression du Qigong comme débutante.
Il me semble que dans ma progression, je suis bien restée toute la première année dans cette étape du mouvement, chaque séminaire me donnait de nouveaux enchaînements !
Ma soif d’apprendre était nourrie et je restais surtout dans la forme et mes cours ressemblaient à tous les séminaires. Je raffolais des formes dans le « Wai Dan Qi Gong » qui travaille en externe, seule chose que je pouvais comprendre et travailler.
Quand j’y repense c’est incroyable ! Les élèves suivaient ce rythme soutenu, j’avais vraiment cette passion débordante du débutant un peu dispersé.
Mon état joyeux et convainquant dans tous les cas était apprécié : c’était bien !
Aujourd’hui, je sais que c’était beaucoup trop et je souris à ce souvenir, cette étape est une belle expérience, les élèves reconnaissent préférer travailler moins de forme plus en profondeur.
Je pouvais comprendre que le « Yi » - le regard, la pensée, mettent en mouvement et le Qi « l’énergie » sont indissociables .On dit d’ailleurs du « Qi » qu’il est le cheval du « Yi ».
Ainsi le « Yi » va mettre en mouvement le souffle en lui donnant l’impulsion, puis animer le corps et donner la forme au mouvement.
Ainsi je pouvais sentir l’utilisation de l’énergie vers l’extérieur :
YI (la pensée)
QI (l’énergie)
LI (la force physique, la tension, et l’étirement de la fibre musculaire)
« Les Effets »
Stimule l’énergie et ouvre la circulation dans les méridiens
Favorise la libre circulation du sang
Stimule l’énergie « Wei Qi » (renforce l’immunité)
Tonifie et réchauffe (active l’énergie dans les méridiens)
Ouvre « Zong Qi » (énergie pectorale)
Ouvre les articulations, et libère les blocages.
Renforce les muscles, les os et les tendons.
Développe la production d’énergie essentielle dans le « Dan Tian » inférieur.
Renforce l’énergie des reins, la production du sang et des moelles.
Mon Corps a vraiment besoin de cette première étape et rapidement je serai surprise des effets sur mes muscles et mes tendons.
Les douleurs des genoux ont disparu cette année-là et petit à petit lorsque je me baissais, je me rapprochais sérieusement des pieds : je n’avais jamais imaginé que cela soit possible.
J’ai aussi dans les formes beaucoup travaillé le Qigong des « Paysans Chinois » une forme qui plaît beaucoup aux élèves qui ressentent les mêmes effets que moi.
Un soulagement notoire de détente au niveau des épaules « le phœnix déploie ses ailes »
Un soulagement au niveau des tendons des mains « les 5 branches de l’étoile »
Un soulagement au niveau des lombaires (le phœnix doré étire ses ailes)
En fait je pourrais citer tous les mouvements mais le préféré des élèves de tous âges est « Le Faisan Doré » ... se dresse sur une seule patte !!!!
Cette pratique est complète et riche nous pouvons travailler en « Wai Dan Qigong » et en « Nei Dan Qigong. »
Cette année-là en Avril je suis sollicitée par une association : leur professeure les quitte en milieu d’année.
Dans un premier temps je refuse, la présidente revient me chercher en me proposant d’aménager les horaires que je veux et m’aider à financer une grande partie de ma formation (j’avais été claire sur ma situation de débutante)
Il est impensable que cette section disparaisse : beaucoup d’inscrits et certains ont plus de dix ans de pratique …
J’appelle le directeur technique et pédagogique de « l’ITEQG » - « Bruno Rogissart » pour lui expliquer la situation : il me laisse face à mes choix car ce n’est pas à lui de juger si c’est bien ou pas.
Je le remercie pour cette juste réponse, il m’avait bien dit que cela lui semblait juste pour mon niveau ce que je pouvais comprendre.
Je m’engage tout de même jusqu’en Juin pour sauver la section d'une fermeture annoncée : 3 mois ce n'est rien puis quelqu’un d’autre pourra intervenir à la rentrée …
Un nouveau saut à l’élastique ça devient une habitude, la vie a-t-elle beaucoup d’humour avec moi ou est-ce moi qui ai beaucoup d’humour avec la vie ?
Je suis les conseils donnés par le directeur technique et pédagogique de « l’ITEQG »
J’impose ma pratique avec un cours très technique et un cadre très précis.
Je débute toujours avec « Wuji », la posture fondamentale, quelques exercices de « Wudang Hun Yuan Nei Gong », les « Paysans Chinois » et finis toujours par la posture de l’arbre.
Et je découvre que les élèves pratiquant depuis une dizaine d’années ne connaissent pas les bases fondamentales du Qigong comme moi il y a quelques mois.
J’avoue sincèrement être rassurée rapidement, je sais que je vais leur apprendre de belles choses importantes concernant le Qigong.
Et en Septembre nous signerons un engagement avec les aides financières annoncées de l'Association pour mes cours afin d'obtenir mes diplômes et cela pour les deux années suivantes.
Début d’une magnifique aventure et mon équipe de supporters grandie !!!!!!
Sentir et faire circuler l’énergie Qi dans le corps :
Premier stage d’été :
« N’oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu’à celles-là nous obéissons sans le savoir » Vincent Van Gogh.
Je suis dans la deuxième année de ma pratique ou pas tout à fait, cela a commencé au premier stage d’été où le travail est intense, en interne et externe. Je suis face à ce que je fuis depuis des mois : aller à l’intérieur.
Je découvre que l’équilibre est de travailler à l’intérieur autant que l’extérieur. Je n’entends pas ce que notre professeur nous répétait : le corps et l’esprit entendent quand ils sont prêts.
Je fais la rencontre du Tigre, on peut dire cela, car il a bien été cherché mes émotion enfouies et j’avais envie de pleurer et d’exploser .Je fuis à la fin du cours pour aller vider et lâcher mes larmes et ma colère contenue et j’ai pu apprécier le soutien de mes collègues de chambre et l’explication bienveillante et bienvenue de « Claude Decorne » notre professeure et son expérience personnelle avec le Tigre.
J’ai durant toute cette année, évité les pratiques internes : ne pas bouger est difficile et dès que je me concentre, trop de sensation monte, sans reparler de la cocotte-minute ! Et ce n’est pas encore les hormones ...
Et pourtant l’enseignement est clair, nous devons être équilibrés et travailler dans les deux plan .Externe et Interne !!!
C’est suite à ce stage que je ferai mon chemin avec une thérapeute d’écoute.
Pas le choix, je dois trouver ma juste place en interne :
La posture de l’arbre qui est en relation directe avec ce qui se passe en moi.
Cette posture est encore une énigme pour moi et le sera jusqu’à l’évaluation de deuxième année où mon corps pour fuir la pratique m’avait déclenché une tendinite dans l’épaule … il a vraiment beaucoup d’humour ce corps.
Je suis donc arrivée à rester 20 mn sans entraînement, juste la foi que je pouvais le faire et la magie s'est installée : on appelle ça un état hors Zone : pas de douleur ni de tension, perte de l’espace-temps et la sensation d’un bonheur intense.
Je me souviendrai toujours de mon examinateur auquel je demande si nous avions bien tenu 20 mn ? Alors, il me félicite sur ma posture et mon sourire … ahhh !!! Comme « Po » ! Je suis éberluée mais c’est ça le Qigong quand vous n’attendez plus … ça vient …….L’énergie était là pour me porter.
J’ai ressenti également une joie subtile émané du plus profond de moi, la joie de l’Être. Une joie qui durera plusieurs semaines !!!!!!!
La zone, mot mystérieux pour définir le « graal » positif.
Un état ou l’on gagne sans même l’avoir demandé : c’est le « Flow ou Flux » en anglais.
Le « flow » littéralement le flux en anglais, est l'état mental atteint par une personne lorsqu'elle est complètement immergée dans ce qu'elle fait, dans un état maximal de concentration. Cette personne éprouve alors un sentiment d'engagement total et de réussite. Ce concept est élaboré par le psychologue « Mihaly Csikszentmihalyi »
Améliorer et contrôler la respiration.
Apprendre à visualiser et à écouter son corps.
Obtenir la sensation du Qi qui circule dans le corps, à travers les mouvements, la respiration et les zones sensibles particulièrement abondantes en énergie.
Acquérir l’enracinement : les différentes parties du corps sont plus axées, le pratiquant est plus centré. A noter : l’enracinement est proportionnel aux degrés de tranquillité.
Développer le degré de tranquillité, de calme intérieur.
Les mouvements sont en phase avec la respiration, le corps est harmonieux.
(Dans cette étape, l’exercice de la respiration joue un rôle prépondérant.)
« Le travail de Nei Dan se met en place »
Ce travail doit se faire avec des mouvements très lentement, dans un corps totalement détendu et relaxé, afin de privilégier la circulation du Qi.
Ce style consiste à stimuler notre circulation de l’énergie dans les canaux internes profonds, par la concentration et le contrôle de la volonté.
On peut alors conduire et utiliser notre énergie de l’intérieur vers l’extérieur.
Le « Nei Dan Qigong » est basé sur un travail de raffinement et de contrôle de la circulation de l’énergie interne. Le travail sur la perception du Qi devient plus fin, plus subtil.
Dans la méthode, les mouvements sont beaucoup moins utilisés et deviennent presque inexistants dans certains exercices, remplacés par des techniques très développées et parfois assez complexes de concentration et de visualisation, le plus souvent en phase avec des techniques de respiration spécifique.
Ce style de pratique constitue un moyen d’amélioration et de transformation de soi aussi bien sur le plan physique que spirituel. Le « Nei Dan Qigong » constitue une véritable voie d’évolution interne.
Ces deux dernières années mais surtout cette année où je suis moins dispersée dans mon travail en cours, j'ai vu tous les élèves sans exception, changer vraiment beaucoup dans leur posture.
Pour les anciens pratiquants comme pour les débutants, sinon ils quittent les cours tellement le changement est douloureux.
J'ai peu ou pas d’absentéisme avec l’enseignement de « l’ITEQG » J’apprends à aimer enseigner et garder ma joie du débutant comme « PO » pour ne pas bloquer la foi de l’enseignant débutant et perdre la passion qui m’enflamme.
Cette foi, je la vois à chaque stage dans le regard de « Bruno Rogissart » Chaque année son enseignement évolue : de nouvelles idées de pédagogie naissent les mouvements, s’ajustent et changent … pour moi c’est rassurant, il garde son humour et sa joie d’enseigner, je fais tout pour être ça, avec ma personnalité.
J’aime l’enseignement traditionnel parce que ça marche, je le sais, mon corps le sait.
En miroir je le vois sur les pratiquants au quotidien, handicapés avec leur corps physiquement ou moralement .Ils viennent chaque semaine respirer avec moi, rire avec moi, apprendre, écouter leur corps pour être indéracinable, que dans leur quotidien ils puissent se positionner.
Je suis souvent surprise des effets du « Nei Dan » Si je n’aimais pas cette pratique au début, je l’ai vécue dans mon corps et je peux témoigner et raconter mon histoire pour aider un pratiquant en difficulté. L’expérience me donne de la force, de la présence et de l’écoute.
Le véritable changement est intérieur, pas extérieur.
Dans cette période de deuxième année je sens que je suis plus centrée.
Les cours sont moins dispersés mieux organisés, je pratique un enchaînement de « Nei Dan Qigong » et deux de « Wai dan Qigong » dans l’année.
Comme nous le préconise Bruno et j’apprends aux élèves à aimer la posture de l’arbre en fin de cours.
Au point que je suis étonnée d’entendre que l’on ne pratique pas assez longtemps en fin d’année, c’est surprenant comme témoignage plutôt d’avis général
L’énergie est véhiculée par la pensée.
Le pratiquant est en mesure d’utiliser et de faire circuler son Qi par le contrôle de la pensée.
Il est également en mesure de maîtriser son mental son attention et sa concentration. Son pouvoir de perception est éveillé. On dit dans la pratique ésotérique que le seuil de la porte du travail spirituel est franchi. Les formes, les sensations et même les perceptions n’ont, à ce niveau aucune importance ; l’énergie est en parfaite harmonie avec celle de la nature .C’est le retour à l’unité originelle où notre énergie et celle de l’univers ne font qu’un.
Je suis dans cette étape aujourd’hui, avec l’expérience de l’arbre pour l’examen l’année dernière maintenant, je cite un point aux élèves en travaillant, je sens mon corps répondre.
C’est même plus rapide que la pensée. J’aime expliquer avec des appuis, cet état de Qigong , comme pour le « flow » où l’énergie est en parfaite harmonie.
Cela évite la fuite des élèves des cours, on est pas « barrés » Je donne toujours des explications précises dans mon travail en cours, si je dis, le bas ventre, je dis aussi le « Dan Tian inférieur » Si je dis « Ming Men » je dis aussi les reins etc … etc…. peut-être parce que j’ai eu beaucoup de mal avec ses termes chinois ?
J'enseigne avec mon cœur, mon cheminement, et comprends certaines difficultés.
Pour écrire ce mémoire, j’ai posé des questions précises à mes élèves pour faire un état des lieux de mon enseignement, au cas où je parle trop Chinois…..
Le retour est très positif, je ne change rien : l’enseignement de « l’ITEQG » est juste pour notre mode de fonctionnement « européen ».
La structure du cours est juste et les termes chinois associés à l’anatomie en terme français est bien.
Bien que je sois sûre cette année que mes élèves ont complètement retenu les termes chinois, je ne lâche rien et leur promets un contrôle de fin d’année…………
J’ai découvert le plaisir de la précision de ce travail avec tous les points importants et leurs termes chinois.
Les points techniques important pour moi aujourd’hui
« Lao gong » : Palais du Labeur : situé au centre des mains.
« Nei lao gong » situé à l’intérieur de la paume
le point feu
disperse la chaleur perverse
fait circuler le sang
« Wai lao gong » situé sur le dos de la main au même niveau
« Ko Kou Hegu » : la bouche du tigre : situé sur le dos de la main ou plus exactement sur le sommet de la bosse musculaire qui se forme quand on colle le pouce et l’index.
La bouche du tigre.
rétablissement des circulations bloquées
unir, regrouper, rencontrer
« Yong Guan » : Source jaillissante : situé sous la plante des pieds
nourrit le yin de reins, rafraîchit la chaleur
harmonise cœur / reins
réveille le « Shen »
« Baihui » : Porte du ciel : situé au sommet de la tête
régulation de l’énergie vers le haut du corps lorsqu’elle est déficiente ou en excès dans la partie inférieure de celui-ci.
connexion entre l’homme et l’énergie du ciel.
favorise un mouvement ascendant de l’énergie au cours des exercices de Qigong avec la concentration sur ce point.
« Ming Men » Porte de la destinée et de la vie : situé au rein
Il est considéré comme la mer de l’énergie de l’homme.
- Renforce les reins en « Yang »
- les lombes et les genoux.
- le « Ying »
- le rachis
« Hui Yin » convergence du Yin. : situé au périnée
renforce les reins
il est le point dit élévateur au niveau énergétique
« Shan Zhong » Centre de cœur .Porte du souffle. : situé au centre de la poitrine
point de commande de la respiration et de l’énergie
clé de l’appareil énergétique
(le Shen pour les chinois est placé au cœur.)
« Ying Tang » Porte du devant : situé au centre entre les deux sourcils
calme l’esprit
correspond au troisième œil dans la tradition tibétaine
« Ren Zhong » Centre de l’Homme : situé au milieu de la lèvre supérieure.
calme le « Shen »
favorise les vertèbres et la région lombaire.
point de réanimation
« Shan Zhong » Centre de cœur .Porte du souffle : Situé au centre de la poitrine
point de commande de la respiration et de l’énergie
clé de l’appareil énergétique
(le Shen pour les Chinois est placé au cœur.)
« Zhong Chong » Attaque du milieu : situé au bout du majeur
Le bout de l’épée céleste, formée par la connexion de l’index et du majeur tendu
« Changqian »Porte de la terre : situé entre la pointe de coccyx et l’anus point utilisé dans la méditation de l’orbite microcosmique
« Shendao » Porte du milieu : situé sous l’épineuse de la 5éme vertèbre point utilisé dans la méditation de l’orbite microcosmique
« Dazhui » Grand point du Yang Physique. : situé sous l’apophyse épineuse de la 7éme cervicale
apaise le « Shen »
traite les attaques vent froid et humidité
stimule le « Yang »
disperse les pensées
« Zhen » Oreiller de jade. Porte de derrière : situé sur le bord supérieur de la protubérance occipitale.
Point utilisé dans la méditation de l’orbite microcosmique
Tous ces points sont ici dans l’ordre pratique qui m’appartient : c’est l’ordre d’importance que je porte dans mon enseignement, les derniers étant très peu utilisés lors des cours hebdomadaires.
C’est aussi l’ordre dans lequel ils sont entrés dans mon esprit au fur et à mesure de ma pratique sur la concentration des points, tout étant nouveaux , je les ai retenus à force de les entendre lors des séminaires, car je me suis essentiellement concentrée sur la pratique, le reste vient en temps voulu.
« Les huit vaisseaux merveilleux »
Le « Daimai » : la taille
Est considérer comme le vaisseau de ceinture liant les méridiens « Yin/Yang »
Activé lors des ouvertures et fermetures.
Le Du Mai : vaisseau de la ligne médiane postérieure
Le Ren Mai : vaisseau de la ligne médiane antérieure
Le Chong Mai : vaisseau vital
Le Yangqia Mai : vaisseau de mobilité du Yang
Le Yinqiao Mai : vaisseau de motilité du Yin
Le Yangwie Mai : vaisseau régulateur du Yang
Le Yinwei Mai : vaisseau régulateur du Yin
Ces vaisseaux ont prouvé leur présence et leur utilité au fur et à mesure mais aujourd’hui dans les cours le « Dai Mai » est le plus utilisé.
Je suis au début d’un long chemin de pratique « Du Mai et Ren Mai » sont très présents dans ma pratique de la posture de l’arbre et pour les élèves lors de la connexion de la langue à la pointe du palais.
Il y a 3 notion si important dans ma pratique.
Fen Song : Relâchement
Fang Song Gong : Détente et Relâchement structurel
Shongong : Fermeture
Ces notions de relâchements sont venues en moi la deuxième année, il n’est pas naturel pour moi de relâcher, j’ai dû beaucoup travailler la présence pour ne pas oublier l’instant de relâchement.
Pour trouver aussi le relâchement de la structure de mon corps beaucoup de présence au corps s’impose.
Pour la fermeture, c’était un peu plus facile de guider mon esprit à rassembler l’énergie au « Dan Tian inférieur » mais toujours dans l’instant.
Les trois Dan Tian
La notion des 3 chaudrons magiques … non ! Les trois « Dan Tian » à mon niveau de débutante ressemblaient à une fontaine de jouvence qui se déverse de l’une à l’autre.
J'utilise encore cette visualisation pour les élèves, en y rajoutant des bulles ! Tout le monde comprend avec le sourire du Qi positif.
les 3 trésors
le ciel
l’homme
la terre
Le premier (inférieur) dans le bas ventre, sous l’ombilic est en rapport avec la terre et est un lieu de développement et d’élaboration de l’énergie essentielle sexuelle ou séminale (JING) .C’est ici que l’essence (JING) est raffinée et transformée en énergie (QI) puis acheminée au « Dan Tian » moyen.
Le second (moyen), situé près du cœur, est en rapport avec l’homme et est le lieu d’élaboration et de manifestation du « QI » : énergie de l’homme, du ciel, de la terre…..L’énergie « QI » à son tour raffinée et transformée en principe spirituel (SHEN) pour se rendre au « Dan Tian » supérieur.
Le troisième « supérieur » situé dans la tête, est en rapport avec le ciel ; il correspond à l’activité et au mental de l’homme « SHEN », le niveau le plus subtil, le plus raffiné de l’énergie permettant au réel travail spirituel.
« Shen »: l’esprit
Le shan Dan Tian
Cœur
Activité mental
Energie Spirituelle
« Qi » : l’énergie vitale
Le Zhong Dan Tia
Poumons
La respiration
Expressions de l’énergie sous toutes ses formes
La communication et les échanges internes /externes.
« Jing »
Le Xia Dan Tian
Reins
Energie Essentielle
Le corps ses structures physiques et organiques. Ses substances énergétiques fondamentales.
Racine de l’Energie sexuelle
Il y a lieu de parler des trois réchauffeurs
« SAN JIAO » ... pour moi …
Trois chaudrons ou encore « auto cuiseurs » .Le terme réchauffeur fait ici référence au métabolisme physiologique de l’organisme et s’appuie sur trois fonctions principales :
L’apport, au réchauffeur supérieur : l’oxygène (cœur/poumons)
La transformation, au réchauffeur moyen : digestion et transformation des aliments, extraction de la quintessence de la nourriture (estomac, rate)…
L’élimination, au réchauffeur inférieur : évacuation des liquides et des solides impurs (reins, vessie)…..
Nous pouvons constater que tout ceci est véritablement bien organisé, à l’image d’une usine avec ses différents ateliers et lieu de stockage qui ont chacun une fonction bien définie.
Comme les champs de cinabre, les trois réchauffeurs se situent également sur trois étages, mais plus concentrés au niveau des viscères pour les fonctions physiologiques et énergétiques qui y sont associées.
Petit à petit les 3 niveaux se sont alignés dans mon corps.
Je ne me suis pas vraiment rendue compte, par contre mon corps s’est redressé et a repris sa verticalité perdue depuis une trentaine d’années. Comment le corps peut-il retrouver une telle verticalité ?
Cela fait partie de mes constatations.
Il n’y a pas d’Age pour corriger le corps et retrouver au quotidien une posture confortable : cela demande juste un état de présence de chaque seconde.
Se reconnecter avec mon corps est le moyen pour être dans le ici et maintenant
Mon esprit peut me promener ailleurs mais je dois revenir à mon corps pour être présente
Nous nous coupons de notre corps pour éviter la souffrance.
Notre corps est un véhicule dont on aurait dévissé les voyants lumineux qui donnent les alertes pour nos besoins fondamentaux : pour ne pas être en contact avec nos besoins, nous nous donnons l’illusion que la vie ne va pas si mal que ça !
Pour ressentir il faut se reconnecter et le « QI » et le « GONG » sont une solution !!!
Comme je le dis depuis le début le Qigong a eu une action sur ma santé corporelle et psychologique.
On peut parler du :
« Qigong de la santé »
Par l’effet bénéfique qu’il procure aux muscles, aux tendons et aux articulations, il permet en effet, l’ouverture et le déblocage des articulations, l’entretien des muscles et des tendons contribuant au maintien de leur souplesse et de leur motricité.
Par l’entretien du système cardio-vasculaire, avec la pratique constante d’exercices bien adaptés et l’hygiène respiratoire qui y est associée.
Par les effets sur la circulation du sang, et notamment sous l’action des exercices en mouvement : de la respiration, des technique de massages et d’auto massages qui permettent une bonne distribution du sang dans tout le corps.
Par son action sur le système des méridiens et la circulation de l’énergie. Les techniques les plus directes sont des exercices comprenant des étirements, des massages qui permettent une bonne distribution du sang dans tout le corps.
Par son action et le contrôle de l’état émotionnel : le Qigong permet d’induire chez les pratiquants différents moyens pour lutter contre toutes formes d’énergie perverse. Les sentiments, les émotions sont des énergies que nous devons apprendre à gérer pour nous protéger et préserver notre équilibre psychologique.
Par le développement de la spiritualité, ou voie d’éveil intérieur. Cette pratique est le véritable but du Qigong. Elle ne nous écarte pas de notre vie matérielle : ainsi par l’écoute de notre corps, nous pouvons réguler son rythme et lui permettre de s’adapter à tous les événements de la vie courante. Le domaine spirituel du Qigong constitue les racines profondes de l’individu qu’il se doit de cultiver et de préserver tout au long de son existence. Les taoïstes disent que l’homme se préoccupe durement de sa vie terrestre ou matérielle, par ailleurs il attache peu d’importance à sa vie spirituelle ou céleste.
J’ai vraiment pris conscience avec le Qigong que je devais accepter d’être sur cette terre et vivre de façon harmonieuse avec mon corps et en conscience.
Accepter même les lois qui paraissent injustes, accepter que tout ne soit pas toujours comme on le souhaiterait.
Vivre la vie que je veux et pas celle que les autres veulent pour moi.
Aucune sensation n’est négative, c’est simplement un avertissement, la remercier est juste .Être amie avec mes voyants lumineux, les prendre comme des cadeaux de mes besoins fondamentaux.
Prendre soin de moi par le Qigong, personne ne peut mieux savoir mes besoins que moi-même. !
Je connais mieux mes besoins maintenant qu’hier.
Je sais aujourd’hui que je dois travailler encore et encore, cela devient une hygiène de vie jusqu’à la fin de mes jours.
Pour être vivante et ne pas être morte avant de mourir.
Si j’arrête l’inspire et l’expire, je meurs! Avec le Qigong, je développe le courage, la ténacité, la persévérance.
Je prends soin de moi et en tant qu’enseignante, j’apprends aux élèves à être autonomes et à prendre soin d’eux sachant que personne ne le fera à leur place !
Le pouvoir du moment présent et le Qi Gong
C’est la clé de notre pratique …..
Sans présence rien n’est jute dans la pratique du Qigong.
Comment savoir si je suis dans mon centre : en étant présente au corps.
Comment savoir si ma verticalité est juste : en étant présente au corps.
Comment sentir la circulation de l’énergie : en étant présente au corps.
Comment vivre, ressentir et rendre un mouvement fluide : en étant présente au corps.
Comment observer mes émotions : en étant présente au corps.
Comment éviter toutes blessures dans les postures : en étant présente au corps.
Dès que je bouge, je fais du Qigong, et à chaque seconde de pratique, j’ajuste le corps et la respiration. Sans présence, je ne peux être dans le Qigong. Dès que le mental prend la main je quitte l’instant et perds ma pratique.
Pour cela il est important d’avoir beaucoup d’humour dans ma pratique, mon corps et surtout le mental, comme je l’ai appris avec « PO ».
Ce mental qui ressemble à un singe qui saute partout !
Chaque moment de pratique est unique, je ne peux revivre deux fois cet instant .Donc chaque cours est unique.
Je peut-être dans la pratique, faire des mouvements, mais ne pas être dans l’instant présent comme dirait mon professeur, on devient des répétiteurs de mouvements : ça n’a aucun intérêt, ce n’est plus du Qigong.
Et le lâcher prise est parfaitement compatible avec l’action, le changement et la réalisation d’objectifs. C'est dans l’état de lâcher prise que mes gestes sont animés par une qualité totalement différente.
A chaque fois que je pratique, je mesure mon état de présence : certaines fois c’est très difficile, le singe est en forme ….Mais plus je pratique plus je deviens maître à bord !!!!!
Être là, pleinement, donne une autre dimension à ma pratique, en revenant sans cesse au ressenti du corps, c’est la finalité de ma pratique, cela permet de m’autoévaluer, d’avoir une bonne idée de ma pratique et de positiver sur mon travail.
Je suis sur une voie de progression et le plus important est que chaque fois que je m’aperçois que l’esprit est parti, je reviens à la concentration du souffle « inspire, expire » par cette concentration, je redeviens maître du mental. Accompagnée de l’indispensable sourire intérieur.
Un long travail qui progresse en moi chaque jour et dans les cours : je sens le travail venir doucement en moi et ma facilité à le transmettre.
Histoire d’un cour avec Nathalie dans l’instant
Tout commence à l’heure.
J’accueille les élèves avec sourire et bienveillance pour chacun, les cours ne dépassent en aucun cas 15 personnes.
Nous commençons le cours, debout : je salue les élèves.
1 :« Wuji » … « Se tenir debout relaxe et quiet »
Posture debout les pieds joints.
On ajuste l’alignement et la verticalité de la posture. Les bras le long du corps, les jambes bien droites, genoux déverrouillés.
On garde un contact détendu, les plantes des pieds en total contact avec le sol.
La pointe de la langue se connecte au palais supérieur.
On imagine le sommet de la tête « BAIHUI » relié au ciel comme par un fil suspendu ainsi le menton est légèrement rentré, ce qui aligne la colonne cervicale.
Ne pas amener de tension dans la nuque.
Placer le regard à l’horizon, les yeux ouverts mais qui ne se fixent pas sur quelque chose « voir sans regarder ».
Relâcher la nuque et les épaules, laisser la détente s’écouler sur la face externe des bras jusqu’à l’extrémité des doigts.
Relâcher la poitrine, la zone « ZHANG ZHONG » le maître du souffle.
Ouvrir le milieu du dos, le centre des omoplates s’arrondit très légèrement.
Effacer légèrement les lombes, relâcher les hanches et le bassin, pour sentir la présence dans les pieds qui s’ancrent au sol. Reculer légèrement l’ombilic.
Aligner les trois points :
BAIHUI (situé au sommet de la tête)
HUIYIN (point situé au niveau du périnée)
Le point situé au centre des deux pieds, directement dans l’aplomb des 2 points d’alignement situés au-dessus.
Garder les yeux mi-clos
Laisser le mental se calmer et accéder à un état de quiétude et de détente totale.
Pour y accéder, je reviens au souffle qui calme le mental. Je me détends dans toutes les directions à partir de ma verticale et je laisse mon esprit, mes pensées se dissoudre autour de moi vers l’infini.
Dans cette posture « WUJI » je cherche à ressentir l’état du « WU WEI » le « non agir » .Cet état est important dans le Qigong, il représente l’état de vacuité absolue. Loin de vouloir dire ne rien faire ou faire le vide, il nous permet d’être là pleinement ! « Présence »
Dans cet état de calme mental profond et de fusion à l’énergie de l’univers, laisser mon énergie se régénérer en profondeur et retourner à son état originel.
Présence indispensable et chaque fois que l’esprit s’échappe, je reviens au corps, écoute du corps du micro mouvement, du placement juste et à chaque seconde, je réajuste l’esprit et le corps.
Ouvrir la posture et accéder au placement corporel « juste ».
Posture Fondamentale
A partir de la posture de verticalité, fléchir les genoux naturellement, sans forcer et écarter le pied gauche parallèle au pied droit de la largeur des épaules.
Détendre la plante des pieds en y répartissant bien le poids dans toutes les directions. Accentuer légèrement le contact avec le point « YONGQUAN » - « source jaillissante ».
Effacer les lombes en relâchant la taille et en reculant légèrement le pubis.
Garder les articulations des hanches « KOUAS » relaxés.
Vérifier que le bassin n’est pas basculé pour permettre pas la détente.
ligner comme dans la posture de verticalité « WUJI »
Relier « BAIHUI » au ciel.
Adopter alors la respiration abdominale dont je ressens pleinement l’amplitude et la porter → au niveau du bas ventre. Ceci n’est pas du tout ressenti ou très peu lorsqu’il y a une bascule → forcée du bassin, puisqu’il y a verrouillage articulaire.
Placer la concentration au « DAN TIAN » inférieur en étant juste présent à cette zone et au → souffle venant s’y déposer à chaque respiration.
Ne pas forcer, porter simplement l’attention au « DAN TIAN » inférieur pour y accueillir le souffle.
Pour faciliter la concentration, je peux abaisser les yeux et les laisser mi-clos.
Laisser la détente envahir le corps, le visage avec un léger sourire « de la Madone » ou de « Bouddha » qui apporte douceur et détente dans tout le corps.
Comme dans les précédents exercices ajustement constant de l’esprit et du corps.
Quitter l’exercice en ramenant les « LAO GONG » sur le « DAN TIAN » » inférieur.
Pratique des autos massages en fonction de la saison
Ensuite je pratique deux exercices
Hun Yuan Nei Gong
Nourrir l’intérieur en y accumulant l’énergie primordiale de l’univers
Détente profonde du corps par le relâchement des tensions.
Collecte de l’énergie primordiale environnante pour nourrir l’énergie interne.
Le rejet de l’énergie perverse et usée dans le but de purifier l’intérieur.
J’ai une préférence pour la purification de l’énergie
« Jian Qi Xi Sang »
Purification de l’énergie
→ Balayer le corps de la tête aux pieds avec les « LAO GONG » sur un ou deux cycles respiratoires.
Sur cet exercice beaucoup de présence est nécessaire. Bien rester en posture fondamentale, remplir les reins en descendant afin de ne pas engager les genoux au-delà de la pointe des pieds.
Ne pas engager le corps trop loin, si les genoux rentrent à l’intérieur .Cesser la progression et continuer l’exercice avec l’esprit pour aller rendre à la terre les tensions.
Ne pas engager trop le centre de la poitrine « SHAN ZHON » mais le relâcher.
Chercher le juste placement dans la présence de chaque balayage des 3 «DAN TIAN» dans un relâchement juste, total et veiller sur ma posture.
Nettoyer le corps des tensions profondes et des énergies perverses. Parcourir mentalement l’intérieur du corps, de la tête jusqu’aux pieds « Baihui à Yongquan »
Chasser les tensions et l’énergie perverse vers le centre de la terre.
« Shang dan cai qi »
Accumulation de l’énergie dans le centre supérieur
Collecter le « WAI HUNYUAN » dans les paumes de mains « LAO GONG » pour accumuler au DAN TIAN » inférieur.
Relier les « DAN TIAN » médian et inférieur, la vigilance est de mise pour être parfaitement en alignement afin d’accumuler et guider le Qi dans la verticalité.
Le Qi Gong des Paysans Chinois
Balayer les trois Dan Tian
Mouvement n°1 :
Phase 1 :
A partir de la posture pieds joints, bras le long du corps, ouvrir la jambe gauche de manière à ce que l’écart des pieds soit celui de la largeur des épaules, les pieds sont parallèles.
Fléchir les genoux et placer les bras arrondis devant le corps. Les mains sont au niveau du Dan Tian inférieur, paumes tournées vers le sol.
Tourner les paumes vers le ciel et élever les mains jusqu’à la hauteur de la poitrine, remonter progressivement pour que les jambes se tendent sans pour autant verrouiller les genoux.
Inspirer durant toute cette phase de l’exercice, visualiser le souffle inhalé s’accumuler au Dan Tian inférieur. L’abdomen s’est dilaté légèrement sans tension.
Phase 2 :
Tourner les paumes vers le sol et descendre lentement les mains pour retourner dans la position initiale.
Fléchir progressivement les genoux en phase avec le mouvement des mains.
Expirer durant toute la phase de l’exercice en rentrant l’abdomen et le bas ventre jusqu’au pubis.
Il est à noter que le mouvement part des pieds.
Mouvement n°2 :
Phase 1 :
Reprendre la phase 1 du premier mouvement mais à la hauteur de la poitrine, tourner les mains vers l’extérieur, ouvrir les bras sur les côtés. Inspirer.
Phase 2 :
Fléchir progressivement les genoux en redescendant les bras jusqu’à ce que les mains soient au niveau de la taille, paumes vers le sol. Expirer.
Connecter le talon du poignet puis le Lao Gong jusqu’au bout des doigts.
Mouvement n°3 :
Phase 1
Elever de nouveau les mains comme dans la phase 1 du premier et du deuxième mouvement mais cette fois, elles montent jusqu’à la hauteur du front et tournent vers le ciel. Inspirer.
Phase 2
Ouvrir les deux bras vers l’extérieur et le bas. A la hauteur des épaules fléchir progressivement les genoux en redescendant les mains jusqu’au niveau de la taille paumes tournées vers le sol. Expirer.
Fin de l’enchaînement des trois mouvements. Reprendre alors quatre fois l’enchaînement complet des trois mouvements.
Il y a une dynamique qui démarre des pieds, les mains collectent le Yang, les pieds collectent le Yin de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre.
L’exercice s’effectue trois fois au total.
Cet exercice sans travail dans l’instant ne peut être juste, les sensations connections de la racine des pieds au sommet de la tête, des Lao Gong au trois Dan Tian sont permanentes.
La licorne blanche purifie l’antre du dragon.
Redresser les jambes et passer en posture du cavalier avec mouvement de la tête.
Se tenir en posture du cavalier, tendre les bras et fléchir les poignets en effectuant des mouvements de rotation de la tête.
Se tenir en posture du cavalier en lançant les paumes dans les quatre directions.
Phase 1
Ecarter les pieds plus larges que les épaules en les plaçant parallèles, jambes tendues. Placer les mains en haut des cuisses, les pouces vers l’arrière, les index dans le pli de l’aine. Inspirer. Expirer. Fléchir les genoux pour passer en posture du cavalier, tourner la tête pour regarder à droite. Inspirer redresser les jambes et replacer la tête devant .Expirer. Fléchir les genoux pour passer en posture du cavalier. Tourner la tête pour regarder à gauche. Poursuivre l’exercice, en alternant le mouvement de la tête.
Répéter au total quatre fois l’exercice de chaque côté.
Phase 2 :
Garder la posture du cavalier et étendre les bras sur les côtés. Casser les poignets pour que les paumes soient tournées vers l’extérieur, inspirer et regarder à droite puis expirer et regarder à gauche.
Répéter quatre fois le mouvement de la tête à gauche puis à droite.
L’inspire pousse le mouvement vers l’expire, l’idée est de pousser un mur avec une contre résistance.
Phase 3 :
Inspirer, se redresser sur les deux jambes, expirer et lancer les paumes avec force en alternant les quatre directions suivantes :
Vers l’avant
Vers le ciel
Vers les cotés
Vers la terre
Repasser à chaque fois dans la posture jambes tendues. Inspirer.
On lance les paumes bien en place devant et on contre balance.
Noter de toujours bouger le bas avant le haut ! C’est à dire on pause le bas puis on lance les paumes.
L’instant dans ce mouvement est juste incroyable si vous lâchez votre vigilance,
Le bas et le haut font le mouvement en même temps, nous perdons nos racines et le centre, si l’on ne contre balance pas, la respiration doit être bien calée au rythme des paumes lancées …..
Le faisan doré se dresse sur une seule patte.
Phase 1
Inspirer, montrer les mains vers l’avant et le haut, fléchir la jambe gauche et placer la jambe droite en pas pointé.
Tirer les mains vers l’arrière en balayant la taille (méridien Dai Mai).
Expirer, simultanément, dérouler le pas et se dresser sur la jambe droite, la tête bascule en arrière.
Phase 2
Inspirer, la tête se replace vers l’avant, le poids se porte sur la jambe gauche, la pointe du pied droit se lève.
Inspirer, avancer le bras en les arrondissant vers l’avant.
Expirer et se redresser sur la jambe gauche.
Reposer la jambe droite au sol latéralement et laisser les bras se détendre le long du corps. « On ramasse l’énergie avec les mains »
Répéter ce mouvement quatre fois de chaque côté.
Ce mouvement peut être pratiqué de deux façons soit en « Neidan » soit en « Waidan »
Personnellement je pratique ce mouvement quand mon mental est affolé… La technique de ce mouvement m’impose la puissance du présent.
Si je suis préoccupée, je ne place pas bien mes appuis et l’équilibre n’est pas juste. Très présente je sens mon corps se détendre au fur et à mesure du temps, et pour la pratique en groupe le travail de l’assise dans les « Kouas » est très intéressant.
Les sons
Dans la pratique des sons, chaque tonalité est étudiée pour vibrer et résonner dans une partie spécifique du corps.
Je dois harmoniser ma respiration et respecter les consignes suivantes
Mettre les sons en phase avec ma respiration
Ne pas forcer
Ne pas monter dans les aigus
Garder un niveau régulier de même intensité
Être à l'écoute de la zone de vibration et d’impact du son
Les tonalités « A » et « I » ne se pratiquent pas les yeux fermés
Je travaille les sons qui harmonisent les trois Dan Tian avant la posture de l’arbre ainsi les élèves se sentent portés par leur vibration.
Les élèves aiment cet exercice simple et amusant et ressentent bien les trois zones des « Dan Tian »
I « shouiiiiiiii »
Ce son se pratique en étirant la bouche comme un grand sourire.
A « haaaaaaa »
Ce son se pratique en descendant bien le maxillaire inférieur pour avoir un son grave.
« onononon »
Ce son se pratique en formant un O avec la bouche pour le condenser.
Je pratique ces sons de deux manières différentes.
Seule :
J’élève mes bras plus haut que ma tête en inspirant profondément.
J’abaisse mes bras lentement en prononçant les trois sons en phase avec mon expiration.
En groupe ;
En cercle, nous prenons la posture fondamentale et sans bouger à l’écoute de la vibration du cercle nous pratiquons les trois sons soit 3 fois ou 6 ou 9.
Ainsi directement nous passons à la posture « TAIJI »
La posture TAIJI
Posture dite « le grand ultime cultive le cinabre »
Encore appelée posture classique : « enserrer l’arbre »
Comment mon pire ennemi est devenu mon meilleur ami ! Et l’ami de tous les élèves dans les cours.
Cette posture symbolise le chiffre 2 «l’union du « Ying » et du «Yang »
Je me tiens debout sur ma verticalité entre ciel et terre et je replace tout le critère cité plus haut dans la posture fondamentale.
Je libère le cœur, les aisselles et dégage les bras du plan latéral pour les tenir arrondis devant mon abdomen .Mes paumes « Lao Gong » sont tournées vers mon « Dan Tian inférieur » (le bas ventre)
Je recherche à bien relaxer l’intérieur de mon corps :
Ma poitrine en ouvrant bien l’espace entre les omoplates et en relâchant la zone du centre de la poitrine « ShanZhong »
Mon abdomen en relâchant bien mes cotes.
Ma région lombaire en déverrouillant mes genoux et en ouvrant la Zone des reins « Ming Men »
Je forme la balle entre les genoux en libérant la face interne des cuisses « attention à ne pas changer les appuis des pieds »
Les yeux mi-clos, la pointe de la langue touche le palais supérieur « point de jonction du vaisseau gouverneur et conception »
Je pratique la respiration bouddhiste abdominale et maintiens la posture immobile le plus longtemps possible.
Afin de favoriser la circulation de l’énergie interne je déconnecte le point au centre de la plante du pied « Yong Quan » de l’énergie de la terre en contractant légèrement les orteils.
Je verrouille le périnée « Hui Yin » en le contractant légèrement afin que l’énergie reste en mouvement autour du tronc et de la tête, c’est à dire l’orbite micro cosmique.
Toute cette posture trouve grâce à mes yeux depuis que j’ai compris « l'appui du dos contre l'arbre » Information reçue à mon premier stage d’été par la professeure « Claude Decorne » sans forcer, juste appuyer en union avec le Ciel et la Terre.
Le ciel me porte comme un pantin, je trouve la sensation d’être tenue par des fils suspendus à mes poignets, coudes, épaules, sommet de la tête.
Du coup dans cette présence, le corps trouve sa place juste au millimètre près, et j’ai pu constater cette année chez les débutants, leur juste placement vite trouvé !
La Terre, je sens sa force puisée dans les pieds comme si je m’enfonçais avec des racines, et le sacrum titré vers le sol. Toutes ses explications données en cours portent ses fruits et elles sont en accord rapidement avec les sensations importantes dans l’instant présent.
Il est important dans cette posture de rester en alerte, avoir un degré de présence très élevé pour observer directement le corps et sentir son énergie.
Voici une image qui donne du sens à cette merveilleuse posture :
Pour qu’un arbre vive, il lui faut des racines
Avec celles-ci, il puise sa nourriture, son énergie de la terre
Il lui faut également des branches et des feuilles avec lesquelles il prend l’énergie du ciel
En conséquence un arbre a deux types de sèves : une sève ascendante « venant de la terre » et une sève descendante « venant du ciel »
Il fait la synthèse des deux et redonne sous forme de fleurs, de fruits, d’ombre, d’oxygène.
Maintenant, faisons un grand bond dans le temps et l’espace et allons dans la Chine ancienne traditionnelle. Un symbole très connu de cette époque est :
Il se lit : l’homme dans sa verticalité : trait d’union entre le ciel et la terre et qui redistribue.
Lors de la posture de l’arbre, nous retrouvons cette union des deux qui déclenche le « TAIJI » l’équilibre du « Yin » et du « Yang » dans le centre.
Être présent en tant qu’observateur du mental, des pensées, des émotions, des réactions. J’observe la pensée, je sens l’émotion, je regarde la réaction. Alors derrière le mental et son contenu, je sens la présence qui observe, le témoin silencieux.
Dans le statique, l’instant présent nous montre qu’il n’y a pas d’inaction, bien au contraire, et que la présence permet de devenir un alchimiste pour transformer le vil métal en or, la souffrance en conscience, le désastre en éveil.
La joie intense que me procure la posture de l’Arbre est difficile à traduire en mots, je laisse les témoignages de quelques élèves qui me semblent donner une idée des effets de cette posture merveilleux.
La concentration intense sur le moment présent dans la posture de l’arbre me permet de perdre la notion du temps qui passe.
Dans l’oubli de moi, sans être perturbée par des pensées qui ne sont pas en rapport avec l’activité en cours.
En étant tendue vers un but clarifié précis, sans se focaliser sur l’accomplissement de cet objectif. Tout en se consacrant exclusivement à sa réalisation, en étant animée par le sentiment de contrôler la situation avec aisance et compétence, avec l’impression d’agir sans effort.
Cette expérience est un réel plaisir, renforce ma confiance et donne un sens à mon existence.
Le sourire intérieur en fait partie et se pose dans chaque mouvement cité ci dessus.
Sans sourire, pas de détente, pas de présence : le mental prend la main.
Le sourire s’installe avec beaucoup de douceur, il illumine le visage et rempli le corps d’une sensation unique de détente et de présence.
La maîtrise du sourire intérieur me fait ressembler à la tortue plongeant dans l'océan de l'inconnu sans éprouver de crainte. Je crée la détente intérieure, laquelle me donne de l'assurance pour faire face à n'importe quelle situation que je rencontre dans la vie. Le sourire rejette au loin la négativité, j’ai ainsi la joie de vivre en toutes circonstances.
Quand le sourire apparaît, la joie de l’esprit se montre au travers du corps. Concrètement, cela laisse entendre qu’incarner la joie, la laisser être présente dans le corps, c’est apprendre à harmoniser ses pulsions, son affectivité, son mental et son esprit.
Lorsque nous sommes en joie et que le corps entier participe, dans cette joie silencieuse et secrète qui peut nous envahir dans notre temple corporel, nous ne pouvons rien dire.
Il ne peut se passer et se vivre que l’accord entre ce que nous ressentons et notre moi le plus profond.
C’est une intimité essentielle entre soi et soi avec l’idée neuve que le monde est inscrit en nous jusque dans les moindres vibrations. Il n’y a plus de fatigue possible mais une puissance conquérante et légère.
Et quand je trouve l’ampleur dans mon corps enfin acceptée et parfaitement vécue sans animosité, une tonalité subtile et pertinente s’installe.
« Alexandre Jollien » cite cette phrase de « Sénèque » tirée de la lettre à « Lucilius »
« Tu dépendras moins du lendemain quand tu auras mis la main sur l’aujourd’hui. Pendant qu’on diffère, la vie passe en courant. »
Dans son handicap, il nous apprend que la joie part du corps et y revient mais également qu’elle transcende le corps pour nous amener dans des contrées spirituelles indéfinissables et puissantes.
Oui le corps est un temple pour y accueillir la joie. Mais lorsque le corps manque et défaille, la joie peut y trouver sa place malgré tout … Et « Alexandre Jollien » en est un exemple parfait !
Je pense que nous sommes des « chercheurs de joie » mais que nous ne le savons pas. Dès que nous mettons de la conscience sur cette quête essentielle, tout se met en mouvement et la perspective de trouver la joie se profile avec sérénité. Et nous accueillons cela avec un immense sourire intérieur. Et il impacte complément mon Qigong et ma présence dans la pratique ainsi que dans chaque instant de ma vie.
Ainsi j’apprends à tous les élèves que le Qigong se pratique à chaque instant de notre quotidien.
Du réveil en conscience du corps, quand je me brosse les dents, quand j’épluche mes légumes, quand je repasse le linge, quand j’attends dans une file d’attente, dans le métro.
Je corrige ma posture, je pense posture fondamentale, je vis, je respire Qigong à chaque instant.
Conscience de mon sourire intérieur, dans la voiture, dans mon travail, au téléphone : cela change l’attitude de l’autre en face.
J’ai une élève qui ne trouvait pas la possibilité de vivre le Qigong au quotidien à cause d'une activité professionnelle très stressante .Elle a choisi un endroit de son travail où elle passe beaucoup de fois dans sa journée et à chaque passage, elle pense juste à respirer plusieurs fois en conscience.
Cela a changé son quotidien : au bout de trois années, elle a même arrêté de fumer, n’a plus de lumbago et je ne suis même pas étonnée ! Elle pratique la séance hebdomadaire mais ne pratique pas de forme au quotidien, juste les corrections de posture fondamentale et la respiration consciente.
Des témoignages nombreux parmi les élèves qui pratiquent juste les corrections de leur verticalité et qui ont ressenti rapidement un soulagement au niveau du dos et de toutes les articulations. Le travail des corrections est le plus important pour ces personnes qui ne prennent pas de temps pour travailler les formes.
Je suis un professeur heureux de transmettre le Qigong dans la joie de chaque un instant !
« Il n’y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c’est le chemin» Lao-Tseu
Résumer
Ce que je suis aujourd’hui,
Je le dois à moi-même, bien sûr mais également aux autres.
Je le dois à mes parents, grands-parents, ma marraine.
Quels que soient les liens que j’entretiens avec eux et quoi qu’ils m’aient appris,
Qu’ils m’aient soutenue ou découragée,
C’est forcément avec (ou contre) eux que je me suis formée.
A mes enfants qui sont aussi mes guides, mes petits « Bouddha ».
A mes élèves qui sont des miroirs pour la pratique.
Je le dois à mes amis, cette famille que j’ai choisie.
Eux aussi m’ont influencée, guidée, et donné envie de les imiter,
Parfois même les dépasser.
A certains professeurs qui m’ont ouvert les portes du savoir,
Et m’ont aidée à m’orienter, m’ont poussée et motivée.
A mon entourage, qui souvent a joué un rôle de modèle et d’anti-modèle,
Lui aussi fondateur dans ma construction personnelle.
A la rencontre furtive, à une phrase anodine mais lumineuse au détour d’une conversation que je n’ai jamais oubliée et qui a contribué à me bâtir.
Bien sûr, je suis la résultante de tout cela, de la façon dont je l’ai assimilée, utilisée et fait fructifier, pour le meilleur de moi-même.
Seule ma volonté a fait le reste.
« Il n’y a point de chemin vers le Qigong. Le Qigong, c’est le chemin »
Nathalie Perreau !
Bibliographie :
QI GONG : cheminer dans le bien être de Bruno Rogissart
QIGONG du petit bonze SHAOLIN de Bruno Rogissart
QIGONG:pratique des classiques originels de Bruno Rogissart
Le défi positif de Thierry Janssen
Petite philosophie pour ceux qui veulent atteindre le sommet de la montagne de Catherine Rambert
Le sourire intérieur de Alain Héril
Petit traité de l'abandon de Alexandre Jollien
Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle
Prenez soin de vous, n’attendez pas que les autres le fassent de Jean-Jacques Crévecoeur .
Les enfants actuels de Marie-Fancoise Neveu